mardi 3 mars 2015

Julie Lejarraga au sommet !

Sacrée championne de France cadette aux Mureaux ce weekend à la surprise générale, Julie Lejarraga termine sa saison hivernale de la meilleure des manières. 18e l'année dernière au Pontet, l'Alsacienne avait à cœur de bousculer la hiérarchie chez les cadettes. Rencontre avec une athlète ambitieuse, et consciente de ses précédents échecs. L'avenir semble désormais devant elle. 

« Je réalise toujours pas, je crois que je ne vais jamais me réveiller de mon rêve. »

Dimanche, rare ont été les personnes te voyant capable de l'emporter... On a découvert une "nouvelle Julie", que s'est-il passé ? 
Je ne me suis pas posé de questions. J'ai couru sans trop faire attention aux autres. J'ai vu que certaines favorites lâchaient prise, ça m'a vraiment motivée et j'ai pris conscience que le podium était envisageable. Mais à aucun moment, j'ai pensé être en mesure de l'emporter.

Que comptes-tu faire sur piste cet été ? Au mois de juillet se déroulent les Championnats du Monde cadets en Colombie... Tu y pense dans un coin de ta tête ?
Je pense que je vais faire du 1500m ou 3000m. En fait, je ne sais pas trop encore. Je me sens mieux sur cross que sur piste. Donc les mondiaux sur piste, honnêtement non, je n'y pense pas trop. Même si vraiment, ça pourrai être une expérience exceptionnelle.  

 
L'année dernière au France sur piste, tu faisais partie des prétendantes au podium sur 1500m, mais tu te fais sortir en série à la surprise générale... 
Oui, mais je me suis qualifiée sur 1500m même pas une semaine avant que la liste officielle sorte. Je venais pour me qualifier en finale, mais j'ai vraiment mal géré mon effort. J’accélérais, puis je ralentissais, j'étais dernière puis deuxième, j'ai fait n'importe quoi. En plus j'étais en manque d'entraînement par rapport aux autres. Je n'étais vraiment pas au niveau des meilleures. 

Cet échec, il t'a servi de leçon ?
Exactement cela m'a vraiment servi de leçon pour la suite. Je me suis véritablement mise au travail et avec ce titre de championne de France, je constate que le travail paye quand on s'entraîne sérieusement.
 
Et ce titre de championne de France tu penses qu'il va te servir pour la suite ? Tu vas changer de statut, tu vas être attendu à chacune de tes courses...
Oui je pense bien. Déjà ça m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses. C'est sûr que dorénavant je serai attendu au tournant, mais je veux rester moi-même et courir comme je l'ai toujours fait. C'est-à-dire, sans me mettre de pression inutile, et donner le maximum de moi-même.