jeudi 26 juin 2014

Alexis Miellet en route pour Eugene (USA)


Portrait d'un grand espoir de l'athlétisme français, Alexis Miellet, qui vient tout juste de réaliser les minimas qualificatifs pour les mondiaux juniors, qui se dérouleront à Eugene aux États-Unis du 21 au 27 juillet. 

Alexis Miellet, dix-neuf ans, licencié au DUC (Dijon Université Club) est titulaire d'un baccalauréat ES. Il fait figure de patron chez les jeunes depuis ses débuts en athlétisme, il y a tous justes trois ans. Actuellement en STAPS à Dijon, où il vit sa vie d'étudiant comme les autres : à une exception près, son statut d'athlète de haut-niveau lui confère un mode de vie différent des autres. Entrainements quotidien, hygiène de vie etc.. En effet, spécialiste du cross-country, où il détient non seulement un titre européen par équipe remporté cet hiver avec ses copains de l'équipe de France, mais également une quatorzième place à titre individuel. Retour sur sa fulgurante ascension, qui lui ouvre désormais les portes du haut-niveau et de l'équipe de France. 

Ancien footballeur sans véritable ambition à ce niveau-là, il a toujours rêvé de marcher sur les traces de son père, athlète de haut-niveau et spécialiste du 1500 également. En 2012, lors des Championnats de France UNSS de cross à Narbonne, Alexis termine septième cadet, sans aucune préparation spécifique. Ce fût l’élément déclencheur et le bon moment pour se tourner intégralement vers l'athlétisme. Sport où il excelle actuellement. Lors de sa première année chez les jeunes, il termine cinquième des Championnats de France de cross-country à la Roche-sur Yon. Puis remporte le titre national sur 1500m à Lens, devant l'Alsacien Ali Rachedi et Lucas Muller. Chez les juniors la tâche est plus compliquée et débute plutôt mal pour lui - sa saison hivernale se solde avec une douzième place aux Championnats de France de cross-country à Lignières-en-Berry en 2013. Mais comme l'année précédente, il remporte le titre sur 1500m au terme d'un finish de toute beauté, sur sa piste à Dijon, où il s'entraine quotidiennement. Devant sa famille et ses proches - l'émotion est grande, mais Alexis a d'ores et déjà les yeux tournés vers la saison prochaine, où l'objectif principal constitue une qualification et une participation aux mondiaux juniors. Toute une saison consacrée à cet objectif majeur. Un objectif qui semble largement réalisable au vue d'une très bonne première moitié de saison hivernale : victoire au cross international d’Édimbourg sous le maillot "Europe". Une victoire le faisant véritablement entré dans la sphère du haut-niveau européen. Arrivé aux Championnats de France de cross-country au Pontet, fatigué par un très bon début de saison - il ne termine qu'à une triste sixième place : la déception est grande, lui qui espérait pour sa dernière année chez les "jeunes", remporté ce titre qui lui tient à cœur. Malgré tout, la déception laisse vite place à l'excitation, puisque c'est le début de la saison sur piste, où il fait figure de patron. Un athlète de ce calibre se doit de se relever de ses échecs, chose qu'il a sût faire parfaitement. En améliorant quatre de ses records personnels sur autant de distances : 49'92  sur 400, 1'49'64 sur 800, 3'43'62 sur 1500 et 8'22'91 sur 3000. La saison est lancée telle un boulet de canon, et rien ne semble pouvoir stopper son ascension : victoire au meeting de sélection sur 1500m en 3'43'62, devant les meilleurs juniors français. Une performance à la hauteur de son talent, qui devrait normalement lui permettre d'honorer sa deuxième sélection sous le maillot tricolore, puisque le quota qualificatif fixé par la FFA est à 3'44'00. Et comme lui-même le dit : « Tout est possible. J'imagine la densité avec les athlètes africains, mais j'ai la chance de finir très vite lorsque la course est tactique, donc si j'arrive à passer en finale, ça serait mission accomplit. »

Nul doute qu'on risque encore d'entendre parler d'Alexis, qui représentera la France sur 1500m, mi-juillet, sur le territoire Américain. 

Alexis Miellet, lors de son deuxième titre national sur 1500m l'an passé à Dijon