Portrait d'un grand espoir de l'athlétisme
français, Alexis Miellet, qui vient tout juste de réaliser les minimas
qualificatifs pour les mondiaux juniors, qui se dérouleront à Eugene aux
États-Unis du 21 au 27 juillet.
Alexis Miellet, dix-neuf ans, licencié au
DUC (Dijon Université Club) est titulaire d'un baccalauréat ES. Il fait figure
de patron chez les jeunes depuis ses débuts en athlétisme, il y a tous justes
trois ans. Actuellement en STAPS à Dijon, où il vit sa vie d'étudiant
comme les autres : à une exception près, son statut d'athlète de haut-niveau
lui confère un mode de vie différent des autres. Entrainements quotidien,
hygiène de vie etc.. En effet, spécialiste du cross-country, où il détient non
seulement un titre européen par équipe remporté cet hiver avec ses copains de
l'équipe de France, mais également une quatorzième place à titre individuel.
Retour sur sa fulgurante ascension, qui lui ouvre désormais les portes du
haut-niveau et de l'équipe de France.
Ancien footballeur sans véritable ambition à ce niveau-là,
il a toujours rêvé de marcher sur les traces de son père, athlète de
haut-niveau et spécialiste du 1500 également. En 2012, lors des Championnats
de France UNSS de cross à Narbonne, Alexis termine septième cadet,
sans aucune préparation spécifique. Ce fût l’élément déclencheur et le bon
moment pour se tourner intégralement vers l'athlétisme. Sport où il excelle
actuellement. Lors de sa première année chez les jeunes, il termine cinquième
des Championnats de France de cross-country à la Roche-sur Yon. Puis
remporte le titre national sur 1500m à Lens, devant l'Alsacien
Ali Rachedi et Lucas Muller. Chez les juniors la tâche est plus compliquée et
débute plutôt mal pour lui - sa saison hivernale se solde avec une douzième
place aux Championnats de France de cross-country à Lignières-en-Berry
en 2013. Mais comme l'année précédente, il remporte le titre sur 1500m au
terme d'un finish de toute beauté, sur sa piste à Dijon, où il
s'entraine quotidiennement. Devant sa famille et ses proches - l'émotion est
grande, mais Alexis a d'ores et déjà les yeux tournés vers la saison prochaine,
où l'objectif principal constitue une qualification et une participation aux
mondiaux juniors. Toute une saison consacrée à cet objectif majeur. Un objectif
qui semble largement réalisable au vue d'une très bonne première moitié de
saison hivernale : victoire au cross international d’Édimbourg sous le
maillot "Europe". Une victoire le faisant véritablement entré
dans la sphère du haut-niveau européen. Arrivé aux Championnats de France de
cross-country au Pontet, fatigué par un très bon début de
saison - il ne termine qu'à une triste sixième place : la déception est grande,
lui qui espérait pour sa dernière année chez les "jeunes",
remporté ce titre qui lui tient à cœur. Malgré tout, la déception laisse vite
place à l'excitation, puisque c'est le début de la saison sur piste, où il fait
figure de patron. Un athlète de ce calibre se doit de se relever de ses échecs,
chose qu'il a sût faire parfaitement. En améliorant quatre de ses records
personnels sur autant de distances : 49'92 sur 400, 1'49'64
sur 800, 3'43'62 sur 1500 et 8'22'91 sur 3000. La
saison est lancée telle un boulet de canon, et rien ne semble pouvoir stopper
son ascension : victoire au meeting de sélection sur 1500m en 3'43'62,
devant les meilleurs juniors français. Une performance à la hauteur de son
talent, qui devrait normalement lui permettre d'honorer sa deuxième sélection
sous le maillot tricolore, puisque le quota qualificatif fixé par la FFA est
à 3'44'00. Et comme lui-même le dit : « Tout est possible. J'imagine
la densité avec les athlètes africains, mais j'ai la chance de finir très vite
lorsque la course est tactique, donc si j'arrive à passer en finale, ça serait
mission accomplit. »
Nul doute qu'on risque encore d'entendre parler
d'Alexis, qui représentera la France sur 1500m, mi-juillet, sur le
territoire Américain.
Alexis Miellet, lors de son deuxième titre national sur 1500m l'an passé à Dijon |