Troisième des France de cross l'année dernière au Pontet, Julien Wanders recordman suisse juniors du 10km sur route (29'49) se confie avant les championnats de France de cross-country dimanche prochain; où il fait partie des favoris au titre national. Le franco-suisse licencié à l'Entente Athlétique de l'Arve, se livre sur sa préparation hivernale qui l'a emmenée à Iten au Kenya, ainsi que sur ses ambitions pour la saison estivale à venir.
Tu as terminé troisième aux interrégionaux à Pontcharra derrière Anthony Pontier...
Oui, après 500m de course, un coureur m'a marché sur le
talon et j'ai déchaussé l'arrière de ma chaussure. Je me suis ensuite
arrêté pour la remettre, mais je n'y suis pas parvenu. Après avoir perdu une quinzaine de seconde, j'ai décidé de repartir sans ma chaussure gauche. Ça n'a pas été
facile dans la boue, sans véritable appuie il fallait que je fasse très attention dans les virages pour ne pas tomber. Enfin deuxième mésaventure, j'ai attaqué Anthony Pontier alors en tête de la course trop tôt, croyant que
l'arrivée était proche. En fait, je me suis rendu compte qu'il restait encore une petite boucle
(environ 600m) et je l'ai payé chère. Pour ça, je ne peux m'en vouloir qu'à
moi-même, car je n'avais pas reconnu le parcours auparavant.
A une grosse semaine des France de cross-country, dans quel état d'esprit es-tu ? Qui est selon toi le principal favori ?
Je me réjouis beaucoup de courir aux France de
cross. J'ai hâte de pouvoir me mesurer aux meilleurs français. Je ne
connais pas encore très bien les juniors, mais apparemment il y a
une bonne densité. J'ai pu constater que Anthony Pontier était plutôt en
forme aux inters, mais je ne doute pas que d'autres le sont également. Je verrai le jour J.
Les France de cross sont un véritable objectif pour toi ? Ta préparation hivernale s'est-elle bien passée ?
Oui les France de cross sont pour moi un bon
objectif. J'aurai à cœur de montrer le meilleur de moi-même. C'est
également un bon test pour se situé après la préparation hivernale,
même si le cross et la piste sont bien différents. Ma préparation tout
au long de cet automne-hiver s'est très bien déroulée. J'ai pu
m'entraîner dans la continuité et c'est le plus important (l'an passé, je m'étais blessé et avait dû couper six semaines après
les Europe de cross). J'ai également beaucoup appris lors de mon stage au Kenya.
J'ai rencontré plein de monde ; je me suis entraîné avec le groupe des
Robertson (athlète international néo-zélandais). J'espère y retourner de plus en plus souvent ces prochaines
années.
Justement aux Europe de cross cet hiver tu finis seizième... Comment s'est déroulée ta course ?
Je suis arrivé en forme aux Europe, je pensais
également pouvoir faire mieux qu'une seizième place. Après avoir pris un
mauvais départ, j'ai paniqué et je me suis dit que je devais rattrapé la
tête de course le plus rapidement possible avant qu'ils accélèrent. Pourtant, même si
j'étais loin derrière, je n'avais qu'un retard de quelques secondes. Mais
dans ma tête, il y avait beaucoup plus. J'ai dépensé beaucoup d'énergie
pour rattraper les premiers et dès que j'ai réussi à raccrocher, je
n'avais plus de jus. A ce moment-là, j'ai pris un gros coup au
mental, mais j'ai tout de même essayé de faire de mon mieux possible. Chaque cross est différent donc je n'ai pas d'excuse.
Enfin, quels sont tes objectifs pour la saison estivale ?
Cet été, j'aimerai tout d'abord
abaisser au maximum mes chronos (du 1500m au 10 000m). J'ai notamment
quelques records nationaux en ligne de mire. En fin de saison, se dérouleront les championnats d'Europe junior en Suède, où j'aurai vraiment à cœur de me qualifier et de réaliser une belle performance.