Régionaux cross-country 2016

Brumath, temple du cross accueillait aujourd'hui les régionaux de cross-country. L'occasion pour les spécialistes d'en découdre sur un parcours extrêmement rapide, quelque peu ralenti par les conditions climatiques du jour : pluie et vent étaient au rendez-vous. Tour d'horizon des vainqueurs de la journée.

L'Unitas Brumath rafle tout chez les jeunes 

A domicile les Brumathois n'ont pas seulement fait de la figuration. Ils ont dominé d'une main de maître toutes les courses jeunes sans exception. Chez les cadettes, on attendait Emmy Friedrich, vice-championne de France scolaire la saison dernière. C'est finalement sa partenaire d'entraînement Léna Burg, qui s'impose (deuxième derrière une Suissesse) - au terme d'un dernier tour, où elle a sû faire la différence sur ses adversaires directs. Encourageant avant les interrégionaux, où elle pourrait bien s'inviter sur le podium. Derrière, la favorite du jour terminera finalement deuxième à une dizaine de secondes de la championne régionale. 

Les cadets, eux, ont offert au public une course digne des grands championnats. Partis sur des bases extrêmement lentes, les favoris se sont observés avant d'en découdre dans l'ultime dernier tour. L'attaque du strasbourgeois Mohamed Amine dans la dernière difficulté de la course n'aura pas suffit pour décrocher le tout récent vice-champion de France scolaire, Basile Hocquard - qui a une nouvelle fois fait parler sa vitesse terminale pour s'imposer. Et quelle victoire, « Je suis vraiment content d'avoir gagné aujourd'hui, surtout à domicile. La victoire était importante avant les Pré-France dans deux semaines, où j'espère être sur le podium. » Le rendez-vous est pris. Derrière, c'est Mohamed Amine qui termine deuxième, alors qu'Adam Belkhorfi complète le podium. 

Lejarraga et Mischler comme une évidence 

Chez les juniors filles, victoire incontestable de la championne de France cadette en titre, Julie Lejarraga. Esseulée devant, elle n'a laissé que quelques miettes à la concurrence. « La course s'est très bien passée. J'avais de bonnes jambes, donc c'est encourageant pour la suite de la saison », a-t-elle déclarée à l'arrivée. Avant d'aborder la suite de sa saison hivernale, « Je n'ai jamais gagné les Pré-France, donc, je vais tout faire pour cette année. Et même si c'est un peu tôt pour le dire,  j'espère figurer parmi les sept premières aux France de cross. Ce serait top pour une première année. »

Son partenaire d'entraînement Baptiste Mischler, s'est également imposé au terme d'un solide cavalier seul. Un brin essoufflé à l'arrivée, il s'est montré satisfait de sa première sortie depuis sa médaille aux Europe de cross, « Je suis parti seul devant, cela a été dur avec la boue, la pluie et le vent. C'était un vrai parcours de cross, mais cela ne m'a pas empêché de courir à plus de 19km/h de moyenne », a-t-il déclaré à son arrivée. Avant de poursuivre, « Je n'avais pas de superbes sensations, donc, j'ai veillé à en garder sous le pied. Les gros entraînements de ces derniers temps se font ressentir, mais physiquement la forme est là. » Sa confrontation avec le vice-champion d'Europe de cross s'annonce de toute beauté dans deux semaines à l'occasion des interrégionaux de cross, où il retrouvera son partenaire en équipe de France, « Le niveau sera très dense aux Pré-France. Je m'attends à un gros duel avec Fabien Palcau. Il va falloir être prêt. »

Hueber-Moosbrugger en patron sur le court 

Le double champion de France cadet de cross et quatorzième des Europe de cross à Hyères en décembre, Maxime Hueber-Moosbrugger, a assuré le spectacle aujourd'hui sur le cross court. Une course qu'il a parfaitement maîtrisée, « La course s'est déroulée en deux temps. Je suis resté au contact du groupe de tête au premier tour, avant de prendre les devants à l'entame du deuxième. J'ai gardé le rythme, et cela m'a permis de lâcher mon poursuivant dans la dernière difficulté de la course. » Une victoire construite, qui va lui permettre d'engranger de la confiance avant les deux prochains grands rendez-vous de la saison hivernale, « Les sensations étaient bonnes aujourd'hui et le parcours me convenait bien. J'espère qu'il en sera de même aux Pré-France et France de cross, où je m'alignerai sur le cross long cette fois-ci. » Derrière lui, le Mulhousien Radwane Bensaha prend la deuxième place, juste devant Garcia Nogueira, qui complète le podium. 

Résultat complet : ici

Léna Burg remporte le titre régional chez les cadettes

Le pari fou de Rupp

Quelques mois après la deuxième place de Galen Rupp aux jeux Olympiques de Londres sur 10,000m, le sulfureux Alberto Salazar - entraîneur de Mo Farah et Rupp - avait suggéré la possibilité que son athlète double 10,000m et marathon à Rio. 

« Ce n'est pas impossible que Rupp double 10,000m et marathon »

A 30 ans, Rupp et son entraîneur envisageraient sérieusement de tenter le pari fou de doubler les deux distances au Brésil. L'entraîneur du Nike Oregon Project a estimé que « tactiquement, Rupp peut être très fort sur marathon. Son avantage ? Sa vitesse sur piste. » Néanmoins, rien est pour le moment arrêté, « Si Rupp fait encore partie des touts meilleurs mondiaux sur 5,000 et 10,000m en 2016, il n'y a pas de raison qu'il passe sur marathon », avait déclaré Alberto Salazar à la BBC, en 2012. 

Au mois de décembre, Rupp a remporté en toute discrétion le semi-marathon de Portland en 1:01:20, où il a très largement surclassé la concurrence. Une performance lui ouvrant les portes des sélections américaines sur marathon, qui se dérouleront le 13 février prochain à Los Angeles. De quoi éveiller la curiosité des spécialistes. Pourquoi Galen Rupp septuple champion des États-Unis du 10,000m participerait-il à un semi-marathon amateur en plein mois de décembre ? Si ce n'est pour se qualifier pour les sélections programmées en février. 

Après sa course à Portland, Rupp avait déclaré « Toutes les options sont possibles. Je déciderai au moment venu. » Le scénario imaginé par Salazar après Londres, semble donc se dessiner doucement - tandis que son athlète reste sur sept titres nationaux consécutifs sur 10,000m. L'Américain a porté son record personnel (et national) à 26'44"36 sur la distance en 2014. Sur 5,000m, Rupp qui n'a terminé que troisième des championnats américains la saison dernière, n'est jamais parvenu à s'imposer parmi l'élite mondiale.

Un doublé réalisable ?

Mais est-ce vraiment réalisable en 2016, qu'un athlète puisse être compétitif à la fois sur 10,000m et sur marathon ? Le dernier Américain à avoir tenté l'expérience, Dan Bownes en 2004, avait terminé respectivement à la 12e et 65e place. Néanmoins, le calendrier joue en la faveur du vice-champion olympique. Sept jours exactement séparent le 10,000m (13 août), du marathon (21 août). Ce qui laisserait suffisamment de temps à Rupp pour récupérer - d'autant plus que les courses de championnat sont souvent lentes et tactiques.

Dans le cas où Rupp réussirait les sélections américaines sur marathon (il devra terminer dans les trois premiers), une autre question se posera. Pourra-t-il garder un tel niveau de performance sur 10,000m jusqu'à Rio, mais également être capable de courir un marathon en moins de 2h10 une semaine plus tard ? « Je pense que c'est possible, particulièrement si le 10,000m est placé avant le marathon. L'inverse aurait été plus compliqué », a déclaré le célèbre entraîneur Jack Daniels, à la BBC.

Potentielle réponse le 13 février prochain. 

> Propos recueillis : BBC

> Photo : LetsRun

JO 2016 - Qui est assuré d'être du voyage ?

Dans sept mois se déroulera l’événement sportif le plus attendu de l'année : les jeux Olympiques de Rio, au Brésil. Tour d'horizon des athlètes français déjà qualifiés pour cet événement et les principales chances de médaille.  

Deux relais en attendant le reste

C'est au mois de mai la saison dernière à Nassau aux Bahamas, que les relais 4x100m masculins et 4x400ms féminin ont décroché leur billet pour Rio. Pour obtenir ce sésame tant convoité, les deux équipes devaient automatiquement finir parmi les huit meilleures nations. C'est chose faîte. Pour espérer être du voyage, les autres devront automatiquement réaliser les minimas requis dans les délais - et se montrer performant aux France élites, support de meeting de sélection.

Les sprinteurs français du 4x100m - composé notamment de Christophe Lemaître - ont parfaitement rempli leur part du contrat en terminant cinquième (38"81), derrière les États-Unis, la Jamaïque, le Japon et le Brésil. Malgré cette cinquième place, les bleus restent potentiellement médaillables à Rio. Même si la concurrence est dense à ce niveau. Avec le retour dans l'équipe de Jimmy Vicaut (absent aux Bahamas), le relais prend une tout autre allure - en atteste son record personnel qu'il a porté à 9"86 sur 100m la saison dernière.

Les championnes d'Europe en titre du 4x400m ont fière allure et peuvent nourrir de solides ambitions. L'équipe est composée entre autres de Floria Gueï et Marie Gayot, dont les records personnels s'élèvent à 50"89 et 50"97. Dans une course relevée aux Bahamas, les françaises ont échoué au pied du podium (3'26"68) - derrière les Américaines, Jamaïcaines et Britanniques. Elles aussi, dans un scénario de course différent - en évitant les bousculades comme aux mondiaux l'été dernier - peuvent légitimement prétendre à une médaille olympique.

Les chances de médaille

Outre les deux relais cités précédemment, d'autres en individuel auront également leur carte à jouer.

Comment ne pas citer Renaud Lavillenie, l'homme qui est parvenu à effacer des tablettes le mythique record du monde de Sergueï Bubka. Le Clermontois, triple champion d'Europe et champion olympique en titre, se rendra à Rio pour conserver sa couronne. Il devra néanmoins se méfier d'une concurrence rude, prêt à tout pour le mettre au tapis (comme à Pékin l'été dernier).

Scénario identique sur 3000m steeple où Mahiedine Mekhissi s’élancera une nouvelle fois à la quête de l'or olympique - après avoir échoué de peu à deux reprises (deuxième en 2008 et 2012). Il tentera de mener la vie dure aux Kényans, maîtres dans la discipline.

A seulement 22ans, Alexandra Tavernier est déjà médaillée de bronze du lancer de marteau à l'occasion des derniers mondiaux en Chine. La lanceuse française sera attendue de pied ferme cet été, où elle tentera de réitérer l'exploit. Un exploit que d'autres tricolores aimeraient également réaliser - le triple-sauteur Teddy Tamgho, le fantasque Pierre-Ambroise Bosse ou encore le hurdleur Pascal Martinot-Lagarde.

Photo : L'express

Minimas qualificatifs : ici

Régionaux cross-country Centre-Val de Loire

Romorantin-Lanthenay, petite commune située en Loir-et-Cher, accueillait ce week-end les régionaux de cross dans la région Centre-Val de Loire. L'occasion pour les spécialistes de la discipline de s'illustrer dans la capitale de la Sologne. Soleil et douceur étaient au rendez-vous. Résumé des différentes courses de la journée.

Le premier titre de la journée est revenu à la Vinolienne Charlotte Degorce, au terme d'un solide cavalier seul sur le cross court féminin. Elle devance de loin ses autres adversaires. Nolwenn Bodilis remporte le sprint pour la deuxième place, face à Carolle Tardivaud. 

Chez les hommes Maxime Perrinaud (11'59) triomphe au terme d'une belle course tactique. En se détachant à l'amorce du dernier tour, il fait la différence face aux deux Vinoliens Jean-Baptiste Aubanton (12'04) et Émile Chalier (12'07), respectivement deuxième et troisième du cross court. Suite à une belle course d'équipe, le collectif de Vineuil Sport Athlétisme remporte le titre par équipe, avec quatre athlètes dans le top six. 

Aubry et Sénéchal se distinguent

Les jeunes ont également animé la journée. A commencer par les cadettes - dont une lutte de haut niveau était attendue avec la présence de Marine Aubry - championne de France cadette du 2000m steeple la saison dernière. Un groupe de tête s'est rapidement détaché du peloton, composé d'Aubry, de la championne d'académie Célia Tabet et de Jenifer Contois. C'est dans la dernière difficulté de la course que la steepleuse décide de faire la différence. Elle distance Tabet, qui terminera onze secondes derrière au final. Éleonore Alhinc complète le podium. 

Dans la même catégorie, chez les garçons cette fois-ci, aucun favori ne se détacher réellement du lot. Dans une course tactique, c'est Armand Levillain qui s'impose devant Morgan Decourt. Arthur Cosson complétera le podium, malgré un bon retour en fin de course sur le duo de tête. 

Du côté des juniors filles, c'est la vice-championne de France cadette du 3000m Mathilde Sénéchal, qui l'emporte au terme d'une course menée en solitaire de bout en bout. Téo Konczylo, champion de France cadet du 800m l'été dernier, s'impose chez les juniors devant Mathys Whol (US Renaudine Athle Cross) et Baptiste Depril-Dupre.

Chevalier-Garenne assure, l'A3 Tours également

Florianne Chevalier-Garenne grande favorite chez les élites femmes, n'a pas déçu - jamais inquiétée, elle remporte un nouveau titre régional. Le podium est complété par Anne-Sophie Marcadet et Sylvie Deletang.

La journée s'est terminée en beauté avec les élites masculins. Dans une course relevée, c'est l'Éthiopien Girma Ashebir qui s'est détaché du groupe de tête en fin de course pour s'envoler vers la victoire. Derrière, la chasse au titre régional est lancée. Brice Daubord, triple champion de France de triathlon, s'impose devant les deux Tourangeaux Florian Théophile et Jeremy Legout. Les crossmen de l'A3 Tours réalisent une belle course d'équipe et remportent le titre régional avec une large avance sur leurs poursuivants.

> Photo : La Nouvelle République

Les performances du week-end

Championnats de France universitaires et régionaux de cross. Il y avait du beau monde et du spectacle dans tout l'hexagone ce week-end. Tour d'horizon des principaux résultats. 

Palcau gagne, Miellet battu 

A Nantes, théâtre des France scolaires et universitaires, les athlètes du DUC se sont distingués. En première ligne, le vice-champion d'Europe de cross-country Fabien Palcau, sacré chez les juniors au terme d'un solide cavalier seul. Une bonne course de préparation à l'approche des régionaux la semaine prochaine. Scénario un peu différent pour son partenaire d'entraînement Alexis Miellet, qui a dû se contenter de la seconde place chez les espoirs, derrière l'intraitable Marocain Youssef Jaadi (29'24 sur 10km). Le duciste est revenu sur sa course, « Impossible pour moi de jouer la première place hier. C'est une course rassurante après trois grosses semaines d'entraînement. Le parcours boueux et usant n'était pas forcément à mon avantage », a-t-il annoncé sur sa page Facebook en fin de soirée.

Aux championnats d'Aquitaine à Villeneuve-sur-Lot, le spécialiste du double tour de piste Paul Renaudie, s'est adjugé le cross court de belle manière, « Les semaines intenses s'enchaînent, mais ne se ressemblent pas. Aujourd'hui avec une nouvelle source d'énergie (papa pour la deuxième fois), et un léger manque de sommeil, j'ai remporté le titre en individuel et par équipe » a déclaré le champion de France élite en salle 2014, sur sa page Facebook. 

En Auvergne, victoire facile du réputé Anthony Pontier chez les juniors. Il devance son partenaire d'entraînement Franck-marie Diez de plus de trente secondes. Il faudra attendre les interrégionaux et une adversité plus forte, pour voir si Pontier peut à nouveau jouer les premiers rôles cette saison.

En Bretagne, à Brest précisément, large victoire de Marie Bouchard sur le cross long. Elle signe son premier succès de la saison chez les séniors - après sa très belle prestation aux Europe de cross à Hyères, où elle avait terminé à une prometteuse vingtième place. Du côté des juniors garçons, dans une course très dense la victoire est revenue à Simon Bedard. Il devance Julien Bourhis et le montagnard Pierre Xolin. 

Rybicki et Chahdi assurent le spectacle 

 

En Côte d'Azur, forte impression de Romain Rybicki, victorieux sur le cross long. Il a une nouvelle fois affiché sa forme du moment, après sa cinquième place (en 29'28) à la Prom'Classic de Nice début janvier. Satisfait de sa course, il en a profité pour évoquer sa victoire et la suite de sa saison, « Victoire qui fait très plaisir, d'autant plus que je me considère plutôt comme un routard. Depuis Nice, je suis en pleine confiance et je me sentais capable de rivaliser avec les meilleurs aujourd'hui », nous a-t-il déclarés après sa course. Avant de poursuivre, « J'ai accéléré violemment dans le dernier kilomètre, cela m'a permis de lâcher Akim Zilali. Outre la victoire, ma bonne gestion de course et mon relâchement à l'arrivée me donnent confiance pour la suite de la saison, avec en ligne de mire le semi-marathon de Cannes, le 21 février. »

En Centre-Val de Loire, victoire de Mathilde Sénéchal chez les juniors. Sacrée championne de France scolaire la saison dernière aux Mureaux, elle était passée totalement au travers de la course de sélection pour les Europe de cross fin novembre.  

En Rhône-Alpes, solide victoire de Guillaume Adam sur le cross court, « Je suis parti en tête dès le début de course et j'ai durci le rythme. Les sensations étaient excellentes », a réagi le vainqueur du jour sur sa page Facebook. Sur le cross long, victoire du champion de France en titre Hassan Chahdi, qui s'est montré dominateur à l'occasion de sa première sortie de la saison dans les labours. Encourageant pour la suite de la saison, où il tentera de conserver sa couronne au Mans, début mars. 

En Languedoc-Roussillon, la prometteuse Alexa Lemitre s'est facilement imposée chez les juniors. Après ses très convaincantes prestations à Hyères aux Europe et à Édimbourg début janvier, elle s'affiche comme l'une des potentielles prétendantes à la victoire aux France de cross.

A noter également, la victoire d'Hugo Hay chez les juniors et la cinquième place d’Élise Decorte au cross international d'Elgoibar en Espagne.

Mohamed Amine s'illustre en attentant l'été

Mohamed Amine septième des Europe de cross juniors cet hiver, s'est illustré sur 3000m indoor hier à Metz. 

« Travailler le foncier pour être prêt sur piste cet été. »

Le jeune Strasbourgeois, qui a remporté l'or par équipe aux Europe de cross, a participé hier aux championnats régionaux indoor à Metz. Il a remporté le 3000m en 8'21"37, devant l'espoir Théodore Klein. Une course de rentrée jugée satisfaisante au vu des conditions, « Je suis content de mon chrono, j'ai abordé cela comme un entraînement. Je n'ai pas fait de travail spécifique, on a décidé ça ensemble avec mon coach dans la semaine. »

Une course d'équipe, puisqu'il a été emmené jusqu'à mi-course par deux de ses partenaires d'entraînement, Alann Civil et Mohammed Henni. Avant de se retrouver esseulé dans la seconde partie. Son entraîneur, Jean-Marc Ducret, n'en reste pas moins satisfait, « Il s'est rapidement retrouvé seul, c'est dommage. Comme il a fait très froid cette semaine, j'ai préféré remplacer une séance par cette compétition », a-t-il poursuivi. « Mohamed n'était pas du tout marqué après sa course. C'est encourageant pour la suite, je pense qu'il vaut moins de 8'10 sur la distance. »

Une première fois annoncé parmi les têtes d'affiche des régionaux de cross qui se dérouleront à Brumath la semaine prochaine - Jean-Marc Ducret en a  profité pour lever les doutes sur la participation de son athlète, « Mohamed ne participera pas aux Alsace de cross dimanche prochain. Il rentrera directement aux interrégionaux le 14 février. »

Au moment d'aborder ses ambitions pour la suite de la saison, Mohamed Amine, lui, semble déjà concentré sur la saison sur piste, « Je n'ai pas vraiment d'objectif à court terme pour cette fin de saison de cross. Elle me sert surtout à travailler le foncier et à bien me préparer pour cet été. » Un été radieux en perspective, marqué par les mondiaux juniors qui se dérouleront en Pologne au mois de juillet. Du beau spectacle à venir, en attendant la fin de la saison hivernale.

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Farah prêt à relever un nouveau défi

Le Britannique Mo Farah a annoncé sa participation aux mondiaux de semi-marathon. Un bon test à l'approche des jeux de Rio, où il compte bien défendre ses deux titres olympiques. 

« Je me sens prêt à relever ce défi. »

A 32 ans Mo Farah, qui a remporté l'or sur 5,000m et 10,000m à Londres en 2012, participera le 26 mars prochain aux mondiaux de semi-marathon, à Cardiff (Pays de Galles). Une manière de préparer les jeux, mais également d'ajouter une ligne supplémentaire à son palmarès, « C'est une occasion de remporter un nouveau titre mondial. » 

Les organisateurs s'en frottent déjà les mains. La présence de Mo Farah va à coup sûr relever le niveau du plateau. Selon la BBC, cela fait déjà plusieurs mois que les organisateurs tentent d'attirer le double champion olympique. Ces derniers pensent que ces mondiaux lui permettront de se préparer idéalement pour Rio - où il pourrait devenir le premier athlète depuis 1976, à conserver ses titres olympiques sur 5,000m et 10,000m.

« Je sais que certains athlètes se préparent spécifiquement pour ce rendez-vous, donc, je serai l'homme à battre. Je m'attends à une course très dure », a rapporté le recordman d'Europe de la discipline à la BBC. Avant de poursuivre, « J'ai entendu dire que le parcours de Cardiff est extrêmement rapide. Il faudra être au niveau de son record personnel pour espérer gagner la course. Je me sens prêt à relever ce défi. » Ce dernier qui s'impatiente déjà de courir à domicile, où il est idolâtré par une grande majorité de la population, « J'arrive toujours à me dépasser quand je cours chez moi au Royaume-Uni. Et j'espère que l'appui des supporteurs me permettra de l'emporter. »

Mo Farah a débuté sa préparation pour Rio, dans les labours du cross international d’Édimbourg en Écosse. Une course où il a été sévèrement corrigé par l’Américain Garett Heath, sur le cross long de huit kilomètres. Pas de quoi s'inquiéter selon ses dires, « Mon objectif principal reste les jeux. Le cross et ce semi-marathon me permettent de travailler l'endurance, avant de retourner sur la piste. »

> Photo : Athletics Weekly

> Propos recueillis par : BBC

10 anecdotes insolites du coureur

Que ce soit sur route, sur piste ou dans les labours, on trouve en général un peu de tout. En passant par le coureur naïf, le courageux mais également le tricheur. Voici le top dix des anecdotes insolites survenues au moins une fois dans votre vie d'athlète.

#1. Le coureur qui pense que manger équilibré ou pas ne change rien. En 2011, un Américain passionné de course à pied, a décidé de préparer son marathon en se nourrissant exclusivement de menus McDonalds un mois avant la course. Selon les dernières nouvelles, il serait toujours en vie.

#2. Celui qui ferait tout pour gagner. On connaît tous quelqu'un qui est prêt à tout pour gagner... même à enfreindre le règlement. En 2007, Roberto Madrazo a remporté le marathon de Berlin - après avoir disparu au vingtième kilomètre. Il est miraculeusement réapparu au 35ème... tout cela vingt minutes plus tard. Possible si l'on s'appelle Mo Farah, mais pas quand on est dans la catégorie des +50ans.

#3. Celui qui se trompe de chemin. Il y en a toujours un qui décide de ne pas faire comme les autres. Aux JO en 1908, Dorando Pietri alors en tête du marathon, se trompe de sens en entrant dans le stade olympique. L'histoire retiendra qu'il a été disqualifié par la suite.

#4. Celui qui décide de ne pas aller au bout. Que ce soit à cause des crampes ou d'un manque de motivation, on connaît tous quelqu'un qui abandonne facilement et régulièrement pendant une course.

#5. Celui qui se trompe de sport. Que ce soit sur le bitume ou dans les labours, il y en a toujours un qui part comme une balle au départ. Puis que tu ramasses quelques kilomètres plus loin, complètement cuit. Quel plaisir.

#6. Celui qui rate le départ. A-t-on vraiment besoin de développer ? C'est celui qui oublie de préparer son dossard avant la course ou qui a un besoin de dernière minute.

#7. Celui qui ne doit absolument pas être devant toi. Il y en a toujours un (ou plusieurs), que tu n'as absolument pas envie qu'il/elle termine devant toi. Et ce, peu importe les raisons. Donc tu te donnes à fond. Après tout, chacun sa motivation.

#8. Le coureur fair-play. C'est celui qui te glisse un mot ou une tape dans le dos pour t'encourager, quand tu n'es pas au mieux de ta forme. Un petit geste motivant, valant mille mots.

#9. Celui qui reçoit tous les encouragements possibles et imaginables. Vous pouvez être à n'importe quel endroit du parcours, vous pouvez être sûr qu'il y aura toujours quelqu'un pour l'encourager. Pour vous, grand moment de solitude.

#10. Celui qui, quoi qu'il arrive, terminera toujours devant toi. Eh oui, c'est la magie de la course à pied. Il y en a toujours un, que tu n'arriveras jamais à battre. Tu auras beau t'entraîner autant que tu veux et élaborer des stratégies (aussi farfelues soit-elle), il/elle parviendra tout de même à te devancer sur la ligne d'arrivée.

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Rudisha veut écrire l'histoire

Le champion du monde du double tour de piste David Rudisha est prêt à écrire l'histoire à l'approche des jeux Olympiques de Rio - où il compte bien remporter l'or.

Le Kényan David Rudisha, sacré sur 800m l'été dernier aux mondiaux de Pékin - où il a devancé en finale le surprenant Polonais Adam Kszczot et Amel Tuka - entre dans le cercle fermé des athlètes prêts à défendre un titre olympique. Un titre qu'il a remporté en 2012, au terme d'une course d'anthologie, qui s'est soldée par un nouveau record du monde (1'40"91) de la distance. Un record qu'aucun athlète n'est parvenu à approcher depuis. 

Il tentera d'imiter des légendes comme le Britannique Douglas Lowe (1924 et 1928), l'Américain Mal Whitfield (1948 et 1952) et le Néo-Zélandais Peter Snell (1960 et 1964), qui sont parvenus à conserver leurs couronnes olympiques sur 800m au cours de leur carrière respective. 

David Rudisha se remet doucement d'une blessure qui l'a couramment écartée des pistes ces deux dernières saisons. Mais à vingt-sept ans, le Kényan croit fermement en son talent et sa capacité à défendre son titre olympique à Rio. 

« Je m'entraîne dur pour être prêt à Rio. C'est un peu compliqué à l'entraînement parfois, car je ressens encore quelques douleurs. Mais c'est juste une question de temps et d'équilibre. Je suis à l'écoute de mon organisme. » - a déclaré le recordman du monde du double tour de piste. Avant de réitérer sa confiance en son entourage, « J'ai une entière confiance en mon entraîneur Colm O'Connel et au staff médical qui m'entoure. »

Un facteur important à un peu plus de six mois des jeux. D'autant plus que la concurrence s'annonce dense et les prétendants nombreux. Avec comme chef de file le fantasque Botswanais Nijel Amos, vice-champion olympique à Londres en 2012 et détenteur d'un record à 1'41"73 - réputé pour sa vitesse en fin de course. Mais également, le Polonais Adam Kszczot - redoutable coureur de championnat et le jeune Éthiopien Mohammed Aman (RP à 1'42"37), disqualifié en demi-finale des mondiaux l'été dernier en Chine. 

Photo : The Telegraph

Son record du monde en vidéo : ici 

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Prendre de la hauteur à Hirson

Le meeting national d'Hirson qui se déroulera samedi soir, lancera pour de bon la saison indoor. Des sauteurs venant du Mexique au Kenya, en passant par la Grande-Bretagne, s'affronteront au sommet de la salle George Hébert, dans la commune d'Hirson (Nord-Pas-De-Calais-Picardie). Tour d'horizon des principaux favoris. 

Une référence française et européenne

Depuis 1997, le meeting s'affiche comme le plus important de France et d'Europe. Il est dédié au saut en hauteur, et accueille chaque année les meilleurs européens et mondiaux de la discipline. Le célèbre Bohdan Bondarenko champion du monde en 2013, Aleksey Dmitrik vice-champion du monde en 2011, mais également le recordman de France Mickaël Hanany, s'y sont déjà illustré par le passé.

L'ambiance qui y règne est particulière et atypique. L'histoire d'un soir, le gymnase George Hébert est métamorphosé par les nombreux acteurs présents. Les sauteurs choisissent leur propre musique, que lancent les organisateurs au moment de chaque saut. Une ambiance de folie propre à Hirson et son meeting. Réputé comme un événement convivial, il est organisé par le club local dirigé par José Thiry, président du CSCV Hirson - qui se réjouit du succès grandissant de ce meeting fondé il y a plus de dix neuf ans.

Un meeting endeuillé par la mort de l'un de ses créateurs, Vincent Martin, à qui la salle rendra certainement un vibrant hommage samedi soir. Un homme attachant, qui se dévouait corps et âme pour ce meeting, qui sans lui, n'existerait sans doute pas aujourd'hui. Au grand damne des amoureux de ce sport et des nombreux athlètes venant y réaliser des performances de haut niveau à l'aune de la saison hivernale.

Élites hommes : un plateau de gala

Ce week-end, le plateau s'annonce alléchant. De quoi séduire les passionnés et amateurs de saut en hauteur. En effet, Jonathan Poulet responsable des plateaux du meeting - est parvenu à rassembler quatorze athlètes détenant un record à plus de 2m20. Dont quatre à plus de 2m30. Favori de cette édition 2016, le Slovaque Matus Bubenik a porté son record à 2m31 la saison dernière. Une performance l'intégrant au cercle fermé des touts meilleurs mondiaux. Alors que les Britanniques Allan Smith (2m29), champion d'Europe espoir en 2015 et Tom Parsons (2m31), ne traverseront pas la manche pour y faire de la figuration. Spectacle garanti en perspective.

A noter également la présence du Soudanais Mohamed Youness Idris, troisième des championnats d'Afrique et détenant un record personnel à 2m28. Côté français, Sebastian Deschamps, champion de France élite 2014 et Clément Gicquel vainqueur en 2013 participeront également au concours. Tout comme le local, Yann Cheick Bah, originaire de Picardie et titulaire d'un record à 2m14.

Jonathan Poulet  bien aidé par Damien Desson, entraîneur au CSCV Hirson et responsable des concours régionaux de l'après midi, travaillent d'arrache pied pour que tous les athlètes soient acceuillis dans les meilleures conditions possibles. Il doit faire face aux faux-bonds de dernière minute, comme la blessure de Dmitry Kroytor, qu'il a fallu rapidement remplacer. Autre particularité du meeting : ne pas accorder de prime d'engagement aux sauteurs. Ce qui nécessite une disponibilité totale, rendu possible grâce aux nombreux bénévoles.

Nawal Meniker comme tête d'affiche 

Le concours féminin ne sera pas en reste, même si la diversité des origines est plus faible que chez les hommes - logique le concours étant de niveau national. La présence de Nawal Meniker relève considérablement le niveau du concours. Celle qui a glané la deuxième place aux Europe juniors cet été en Suède avec une barre franchie à 1m88, devrait assurer le spectacle samedi soir. Présence également de l'éternelle Sandrine Champion, régulière au haut niveau national avec un record à 1m86. Justine Bisiau également, avec un record à 1m77 et bien d'autres athlètes encore.

Une réussite pour le CSCV Hirson, qui oeuvre depuis plusieurs mois pour rendre la fête grandiose.

Site du meeting : ici

Départementaux cross-country 2016

Lauterbourg était aujourd'hui le théâtre des championnats du Bas-Rhin. La presse locale avait annoncé du spectacle, bien leur en a pris. Les cavaliers seuls de Lejarraga et Mischler chez les jeunes, ainsi que celui de Mené et Basilico chez les séniors, ont animé la journée. Résumé.

| L'Unitas Brumath domine chez les jeunes

Les minimes ont ouvert le bal en début de matinée, avec la solide victoire d'Olivia Manatschal. Chez les cadettes, c'est la vice-championne de France scolaire Emmy Friedrich, qui s'est imposée devant sa partenaire d'entraînement Léna Burg. 

Alors que chez les juniors, c'est la championne de France cadette en titre, Julie Lejarraga qui a dominé la course d'une main de maître. Incollable en Alsace, elle devra certainement patienter jusqu'aux inter-régionaux pour trouver des adversaires capables de rivaliser avec elle. Trois vainqueures, trois catégories différentes, mais un seul même club, celui de l'Unitas Brumath Athlétisme – numéro un chez les jeunes depuis de nombreuses années. 

Ches les séniors, Élodie Mené s'est adjugé un nouveau titre départemental sur le cross long, devant les deux vétéranes Strasbourgeoises Blandine Bitzner et Olivia Hartweg.

| Mehl et Basilico vainqueurs 

Chez les jeunes, Timothée Mischler a rapidement mis tout le monde d'accord dans la course des cadets. Une rentrée encourageante pour la suite de la saison hivernale, où il compte bien faire partie des meilleurs nationaux dans sa catégorie. Autre vainqueur du jour, Florian Filippi (16'19) chez les juniors. En l'absence des deux cadors de la discipline, Baptiste Mischler et Mohamed Amine, il s'est aisément adjugé la victoire. Il devance ses deux partenaires, Jean Demoulin (16'29) et Alann Civil (16'37), respectivement deuxième et troisième. 

Sur le cross court masculin, il a fallu attendre l'entame de la dernière boucle pour voir la course se décanter, après deux tours d'observation. En accélérant le rythme en tête de course, Jonathan Mehl (12'13) et Julian Ranc (12'19) se sont rapidement détachés de leurs poursuivants – avant que le premier cité ne fasse la différence dans le dernier kilomètre. Le Strasbourgeois Laurent Fleck (12'28), complète le podium. 

Scénario quasi identique sur le cross long masculin. La première boucle a permis aux favoris de s'observer. Avant que le jeune Basilico, sacré champion de France de cross court militaire en milieu de semaine, ne fasse exploser le peloton d'une première accélération. Ses adversaires ne peuvent que constater sa supériorité, il ne sera jamais repris, ni inquiété. Anthony Da Silva (30'58 sur 10km à Nice la semaine dernière), termine deuxième – alors que Romaric Communod complète le podium de ce cross long. 

Rendez-vous dans deux semaines à Brumath pour les régionaux de cross-country, où le spectacle s'annonce à nouveau palpitant.

Julien Démoulin victorieux chez les minimes

Elodie Mené victorieuse sur le cross long féminin